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Dans la banlieue morose où vivent Fabien, Kafi, Farid et les autres, les distractions sont rares : les répétitions de la pièce de Khaled après le collège, le surf sur le web pour Fabien, gâté par une mère divorcée, mais qui préférerait les réunions dans une cabane de chantier avec le reste de la bande. Jusqu’au jour où Nordine disparaît, et où l’on ne retrouve de Merzouk qu’une momie desséchée…
Le fantastique est relayé par la science-fiction : les hommes en noir, suceurs de vie, pilotent une voiture d’où s’échappe une étrange lumière bleue. L’angoisse distillée au fil des pages est renforcée par l’ambiance d’une banlieue défavorisée : usine abandonnée, cités lugubres malgré leurs noms de fleurs, ennui et désoeuvrement d’ados peu concernés par les études, méfiance à l’égard des policiers. Le tableau est sombre mais pas manichéen, tempéré par l’amitié, les premiers émois pour la jolie Chafia, l’amour attentif de la mère de Fabien, l’écoute d’un vieil ilôtier qui sait inspirer confiance et respect aux jeunes. Un monde humain pour une histoire à faire dresser les cheveux sur la tête.