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Fils d’un géographe des armées, Alexandre Berthier montre tôt des dispositions pour le génie militaire, devient officier d’État-major après ses succès lors de la guerre d’indépendance américaine. Lieutenant-colonel avant la Révolution, il doit à La Fayette de poursuivre sa carrière. Berthier s’entendit parfaitement avec Bonaparte en Italie, en Égypte, à travers l’Europe ; son efficacité logistique, l’art du renseignement permirent les exploits de la Grande Armée. Il fut chef d’État-major et Ministre de la Guerre puis, en désaccord avec Napoléon pendant la campagne de Russie, voyant l’épuisement du vivier humain, il s’inquiéta. Il accueillit donc la Restauration et refusa de revenir lors des Cent Jours. Un doute subsiste sur sa mort. Cependant Napoléon et Louis XVIII le couvrirent d’honneurs.
Cette biographie, assez hagiographique, d’un admirable organisateur décrit longuement les péripéties militaires, les dissensions entre maréchaux ; les relations humaines ne sont pas oubliées. Tel le mariage que, sur l’ordre de l’Empereur, le maréchal dut contracter avec une princesse qui fit bon ménage avec la maîtresse italienne. Spécialiste des maréchaux napoléoniens (Cf. Soult, N.B. jan. 2004), l’auteur propose une vision critique de l’Empereur.