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Pierre-Jean Rémy présente par de courtes notes des documents provenant des archives du Quai d’Orsay de 1938-1945. Une première partie (1938-1940) fait revivre à travers la correspondance de nos ambassadeurs dans les capitales européennes une diplomatie « à l’ancienne ». Avant les télécommunications faciles, au fil des crises qui vont conduire à la guerre, les plumes s’appellent François-Poncet, Charles-Roux, d’Ormesson, Paul Morand… La forme est plaisante et l’intérêt soutenu. Après 1940, les diplomates français ne jouent plus dans la cour des grands. Pierre-Jean Rémy fait appel à des documents variés. Certains sont anecdotiques, d’autres concernent des événements déjà largement commentés, dont la dispersion dans l’espace et le temps déconcerte un peu. Apprécier soixante-dix ans plus tard les convictions et les déclarations des acteurs n’est pas sans intérêt, mais on regrette de ne pas retrouver dans les sept cents pages consacrées aux années quarante/quarante-cinq la construction cohérente de la première partie. Sans doute une compilation utile aux bons connaisseurs de la seconde guerre mondiale.