En 1914, le jeune Gildas devient l’un des gardiens du phare d’Armen, ce phare de tous les dangers planté sur un roc au large de l’île de Sein. Son père y est mort dans des circonstances troublantes qu’il aimerait bien élucider. Les tempêtes y sont hallucinantes et si imprévisibles que la relève n’est pas toujours possible ; il n’existe aucune liaison avec la terre en cas d’accident. La vie quotidienne, qui n’est pas de tout repos, est décrite avec minutie. L’environnement et les légendes bretonnes sont évoqués avec beaucoup de poésie. Les aventures amoureuses de Gildas partagé entre la discrète Oanig et la provocante Gwendoline apportent une note romanesque à cet ouvrage assez technique. Auteur de biographies de mystiques comme celles de Marthe Robin ou du curé d’Ars, chantre des prouesses des hommes de la mer, Jean-Jacques Antier est en quête de spiritualité. Ne fait-il pas dire à son héros : « À Armen, je me sens en connivence avec l’univers. Habiter dans un phare c’est être près de Dieu. »
Tempête sur Armen
ANTIER Jean-Jacques