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Certes, tout le monde n’a pas une Hépatite C. Mais chacun a vécu peu ou prou la maladie et l’hypocondrie. Vincent Ravalec, blagueur, sur le ton d’une conversation à bâtons rompus, raconte le moment crucial où le virus contracté trente ans auparavant menace sa vie, les médicaments très lourds avec leurs effets secondaires, et la bienheureuse guérison après plusieurs mois de souffrance physique et psychologique.
Le récit autobiographique commence de manière rébarbative avec des détails techniques (utiles), mais prend vite une allure cocasse. On sourit des réactions de l’entourage familial face aux délires d’un malade assez lucide pour pratiquer l’autodérision. On s’amuse de l’équipée burlesque et ruineuse de l’auteur en quête d’une explication ésotérique de son mal. On rit plus ou moins jaune – comme la couleur du livre – des échanges entre patients à l’Association des amis de l’hépatite C, où se côtoient paumés et maîtres chanteurs. Bref ces pages d’autodérision, dans la même veine que La vie miraculeuse du clochard André (N.B. juin 2006), se lisent avec plaisir ou malaise, suivant que l’on est hypocondriaque ou non.