Aviatrice, séductrice, passionnée de chasse, Kathleen est une aventurière libre de tout préjugé. Elle survole l’Afrique pour chasser, rejoindre ses amants. Elle fume la pipe, boxe avec Hemingway. Elle choque ses voisines en accueillant chez elle un couple pygmée, une Reine de la Pluie, un orphelin déplacé ou un Cubain clandestin. Son fils Alexander, épuisé par ce tourbillon, souvent abandonné, rêve d’une vie normale et quitte Johannesburg pour vivre en Asie. À la mort de sa mère, il revient et retrouve une Afrique politiquement transformée, bien déconcertante.
Au-delà des aventures et relations maternelles, le narrateur brosse un tableau acéré des Blancs qui ont investi l’Afrique, puis des Africains après l’apartheid. Son langage truculent est à l’image des personnages. Les précédents romans de Christopher Hope, en particulier À travers l’Angleterre mystérieuse (NB juin 1998), révélaient déjà sa verve et son humour. Ici, portant un regard personnel sur le continent africain, le ton se fait satirique mais montre aussi combien l’auteur, né à Johannesburg et vivant en France, est attaché à son pays natal.