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Pour des raisons diverses, les passagers clandestins du zodiac ont mis tous leurs espoirs dans cette traversée. À peine une heure pour parcourir ces quatorze petits kilomètres qui séparent Tanger de l’Espagne et atteindre l’Eldorado. Faten, l’étudiante islamiste dénoncée pour prosélytisme, se cache sous son hijab ; Halima, battue par son mari, tient serrés contre elle ses enfants ; Aziz a dû quitter sa femme pour trouver du travail et Mourad, malgré son diplôme d’anglais, est au chômage. Mais la mer est cruelle et la guardia civil applique les lois. Seulement deux des occupants atteindront la terre promise. Les autres, rejetés, retourneront un peu plus meurtris au Maroc.
À travers la vie et les souffrances des personnages se dessine le portrait d’un pays entre modernité et passé où l’espoir d’une vie meilleure est encore de l’autre côté de la Méditerranée. Pas de réponses ni de jugement dans ce premier roman au style agréable, au sujet peut-être plus nouveau aux États-Unis qu’en France. Laila Lalami, d’origine marocaine vit et travaille aux États-Unis.