C’est un thème original qui inspire Eduardo Berti. À l’époque du muet, un cinéaste imaginaire réalise plusieurs moyens-métrages où le sexe a une grande part – et aussi le fantastique, la jalousie, la mort. Dans les années vingt, l’érotisme, les scènes suggestives attirent le public mais choquent les moralistes. Comme il se doit, le réalisateur s’éprend de la belle actrice. Sa vie privée est perturbée. Le mélodrame devient réalité. Les scénarios des films et les commentaires sont présentés comme s’ils étaient écrits par des spécialistes, à s’y méprendre. En définitive, ce très très bref roman, déroutant mais habile, est un peu trop technique pour provoquer un réel intérêt. Le précédent ouvrage de l’auteur, Madame Wakefield (NB juin 2001), n’avait pas particulièrement retenu l’attention.
Rétrospective de Bernabé Lofeudo
BERTI Eduardo