& & &
Venise domina la Méditerranée grâce à sa marine. Elle constituait une entité économique et sociale dotée d’institutions vouées à la protection des marchands et au développement du commerce ; au XIVe siècle, elle était à l’apogée de sa puissance et imposait son monopole commercial à un arrière-pays toujours plus vaste. Parmi les denrées d’échange, le sel avait une place spécifique, c’était “l’ordre du sel”. Les riches Vénitiens étaient constructeurs de navires, armateurs et surtout banquiers pour financer les travaux de la lagune, ils spéculaient et prêtaient à l’État toujours plus endetté.
Éminent universitaire spécialiste de l’histoire maritime de l’Europe et du sel, Jean-Claude Hocquet s’est appuyé sur des travaux de recherche pointus pour ses nombreuses conférences ou sur ses ouvrages publiés tant en France qu’à l’étranger, en particulier en Italie. Ces textes remaniés, accompagnés d’une abondante documentation, sont regroupés ici en espérant « toucher un public cultivé et soucieux du progrès de la connaissance historique » sur les échanges Orient-Occident dont la Sérénissime médiévale et moderne a été le pivot.