Par le truchement du roman, c’est la biographie de son père mort en septembre 2005 et en partie son autobiographie que l’auteur dévoile ici. Feuilletant l’album familial, à travers l’hommage simple et sincère qu’il lui rend au fil des souvenirs, il lève aussi le voile sur lui-même et ses précoces débuts littéraires. Y transparaissent leur connivence et leur tendresse entretenues dans une communion intime au-delà de la mort même. Le portrait paternel est émaillé de détails vivants sur la personnalité contrastée de cet avocat niçois réputé, au tempérament généreux, à l’imagination débordante, à l’humour récurrent et à l’intégrité exemplaire.
Ce témoignage, empreint de gravité et de retenue, recèle beaucoup d’émotions : le dernier adieu, « Allez, papa, on va se quitter » étreint le lecteur qui vient de passer un moment en sa compagnie. Mais quel humour aussi dans les intonations enjouées et les boutades intelligentes et pleines d’esprit qui éclatent en révélant les talents multiples de Didier Van Cauwelaert (cf. Attirances, NB juillet 2005).