Louise Morvan est une jeune détective privée dégourdie mais peu connue. À sa grande surprise, elle est mandatée par un éminent évêque pour aller, à Tokyo, sortir du pétrin un neveu un peu écervelé. Mais ce qui attend la jeune femme, outre des trombes d’eau et le labyrinthe qu’est Tokyo, ce sont des démêlés avec les yakuzas (la mafia locale), un scandale politico-financier, un trafic d’oeuvres d’art, bref un nid de vipères où les imprudents se font égorger ou empoisonner… Dans un pays où kimono et jean cohabitent, où le suicide d’amoureux se pratique encore, où la dualité est une seconde nature, même ses séduisants alliés jouent double jeu.
L’intrigue se suit avec intérêt. L’auteure, qui vit au Japon, a voulu réécrire ce roman paru il y a une dizaine d’années. Elle met ainsi en lumière les connexions complexes entre tradition et modernité, clartés du spirituel et ombres de la nuit, qui caractérisent une civilisation particulièrement étrangère au profane.