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Une couverture suggestive, un sous-titre racoleur et l’image de Brigitte Bardot laissent supposer que le livre d’Henri Tisot – comédien et imitateur – va être une aimable opération de réhabilitation de cette pauvre Ève, coupable depuis la nuit des temps du péché originel ! Erreur grossière et dommageable car l’auteur, nourri depuis quarante ans des Saintes Écritures et fin connaisseur de la Torah, propose un travail d’exégèse énorme, souvent difficile, pétri de références savantes, qui laisse pantois. Il cherche à démontrer que le rôle de la première femme tient à une mauvaise transcription et interprétation d’un mot de la Genèse et que les grandes religions monothéistes ont largement cautionné cette culpabilité féminine et subséquemment la supériorité de l’homme.
Bref, des théories qui n’engagent que leur auteur, des démonstrations parfois troublantes, mais une lecture ardue pour le commun des mortels. Et pourquoi n’emploie-t-il pas le « Je » ? « Henri » à toutes les sauces, c’est agaçant, voire prétentieux.