& & &
Â
Déçu par une gauche conservatrice, par une droite timorĂ©e devant les mesures Ă prendre pour moderniser la France, Michel Godet, vĂ©ritable poil Ă gratter, assure avoir rĂ©digĂ© son essai poussĂ© par la honte et la colĂšre. Lâexception française engendre une situation dĂ©gradĂ©e, soignĂ©e dans lâurgence, avec pusillanimitĂ© pour des raisons Ă©lectoralistes, lâĂtat multipliant les dettes abyssales Ă rembourser par les prochaines gĂ©nĂ©rations, par ailleurs mal formĂ©es.
Â
Lâauteur dâarticles et ouvrages sociaux, Ă©conomiques, politiques, tels que Le Choc de 2006 (N.B. avr. 2003), prix du Livre dâĂ©conomie, pose trente-quatre questions, dĂ©nonçant au passage des croyances douteuses (rĂ©chauffement climatique, pĂ©nurie dâhydrocarbures, principe de prĂ©cautionâŠ). Il apporte ses rĂ©ponses, parfois utopiques, consistant en des rĂ©formes drastiques peu conformes au politiquement correct, basĂ©es sur des recettes libĂ©rales et sur le bon sens, n’excluant pas lâintervention Ă©tatique. Pourcentages, taux dâĂ©volution, tableaux nĂ©cessitent une lecture attentive. Mais cet essai approfondi reste constructif : la France garde un potentiel pourvu quâon rĂ©habilite le travail, protĂšge les besoins relationnels des individus et le rĂŽle fondamental de la famille. Un apport salutaire au dĂ©bat dâidĂ©es.