Jeune fille

Au printemps 1965, la narratrice, Anne Wiazemsky, a dix-sept ans lorsqu’elle est présentée à Robert Bresson. Il cherche une actrice pour le rôle de Marie dans son prochain film « Au hasard Balthazar ». Séduit par sa voix et sa fraîcheur juvénile, il l’engage. Anne est encore mineure et, depuis la mort de son père, l’autorité parentale est représentée par son grand-père, François Mauriac. Connaissant le désir de sa petite-fille de devenir comédienne, et quoique effrayé par un tel engagement, il lui donne son autorisation. Jeune fille, “prisonnière” du maître comme la surnomme l’équipe technique, elle se délivrera, le temps d’un été, du jeu de séduction et de domination qu’exerce sur elle Robert Bresson pour se métamorphoser.  Anne Wiazemsky pose un regard tendre et lucide sur la jeune fille qu’elle était en cet été 1965, celui des révélations, des découvertes et des rencontres. Tout tournait autour du “maître”. Le charme de ce roman autobiographique se trouve dans la justesse des souvenirs, un mélange d’amour, d’admiration et de gratitude envers Robert Bresson.