& &
Dans le Mexique des années soixante/quatre-vingt-dix, Nicolás et Maria Magadelena, issus d’un milieu populaire, veulent s’inscrire dans la bourgeoisie grâce à une fortune nouvellement acquise. Lui multiplie affaires et maîtresses, elle, devenue Jacqueline, a foi en la culture et s’imprègne des connaissances basiques auprès d’une “précieuse” ; n’écoutant que ses pulsions sexuelles et vindicatives, elle prend des amants qui doivent occire l’infidèle mari : scenarii variés, échecs répétés. Un retournement de situation les ramène à plus de modestie et à un aménagement de leur couple vieillissant.
La farce a de bien lourdes ficelles : l’outrance des sentiments qui engendrent des situations délirantes est un procédé habituel de l’auteur de Mater la divine grâce (N.B nov. 2004). Le romancier a voulu caricaturer la sottise et la prétention des bourgeois, leur immoralité. On rit parfois dans le paysage affectif bien aride de ce court récit au style imagé.