Une brève histoire des morts

Le titre n’est pas vraiment gai, l’histoire non plus. Laura Byrd et deux autres scientifiques sont envoyés en Antarctique pour étudier l’éventualité d’utiliser de la glace polaire pour fabriquer des boissons ultra-pures. Après une tempête, Laura se retrouve seule. Au même moment un virus, véhiculé par le coca-cola, s’abat sur la planète, décimant l’humanité, en lui donnant un léger sursis : resteront dans un état transitoire ceux auxquels penseront les vivants. Laura est-elle la seule survivante dans l’immensité glacée du pôle ?  Ce conte philosophique et fantastique sur la responsabilité de l’homme vis-à-vis de lui-même, des autres et de la nature, n’est pas franchement facile d’accès. Plusieurs histoires se chevauchent avant que le lecteur réussisse à les faire se rencontrer, la frontière entre un présent fantasmatique et un au-delà qui a tous les attributs du réel étant plus que ténue. Mais l’idée est originale et séduisante et les descriptions de grande qualité.