La Malpeur

Automne 1865 : une épidémie de peste bovine menace la Haute-Savoie. L’envoyé du préfet parcourt les villages pour faire tuer les bovins et brûler les granges. Mais Bertin refuse d’abattre ses reines, deux vaches de combat, et se barricade dans sa ferme. Jacquemine, l’amie fidèle, le pousse à accepter l’aide de quelques villageois pour se réfugier dans les alpages. Une tempête de neige fait rage. Les hommes bravent l’autorité et les éléments pour mener bêtes et traîneaux vers des caches souterraines. Bertin y acceptera-t-il la présence de Jacquemine et de son fils retardé ? Celle-ci osera-t-elle lui révéler son secret ?

Ce roman de terroir, à l’écriture classique teintée de vocabulaire local, s’inscrit dans la lignée des livres précédents de Patrick Breuzé, journaliste vivant en Savoie. La Grande Avalanche (NB janvier 2006) évoquait déjà des combats contre une nature hostile. En y mêlant une histoire d’amour, l’auteur dépeint ici avec justesse l’âpreté des montagnes et la vie rude de leurs habitants au XIXe siècle, leurs coutumes, leurs croyances, et leur sens de l’entraide.