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Le premier jour, le crocodile sort de l’oeuf : quel bonheur de vivre ! Bientôt son ventre crie famine, il avale moustiques et insectes, et quand il n’y en a plus, il s’attaque aux oiseaux et mange toutes les espèces, les unes après les autres. Puis il grignote herbe, arbres et buissons. Le sixième jour, pour calmer son estomac, il croque la terre et les cailloux. Le septième jour, il ne reste rien : il engloutit sa propre queue et se dévore lui-même…
Sur un rythme biblique – sept jours pour construire le monde, sept jours pour le détruire – le message écologiste qui évoque les rapports de l’homme et de son environnement, restera, sans doute, subliminal pour les plus jeunes. Le crocodile absorbé par son appétit glouton ne voit plus la nature qui l’entoure ; pour lui elle prend une forme abstraite. Il oublie l’essentiel et court à sa perte. Un graphisme ludique et efficace exprime bien sa voracité. Simplicité du récit, humour féroce de l’image permettent plusieurs niveaux de lecture.