Clément a quitté Louise. Pour fuir son chagrin, elle part loin de Paris. Elle choisit Cuba car aucun souvenir commun ne s’y attache. Mais en fait, Clément est présent à chaque moment, c’est pourquoi elle lui écrit. Elle revisite leur histoire, sans acrimonie, triste seulement que le bonheur se soit enfui, triste de prendre conscience qu’elle n’était pas celle qu’il cherchait. Elle s’envole pour New York, suffisamment forte, sent-elle, pour revoir les lieux de leurs amours. Dans cette ville effervescente, elle flâne, aussi déconnectée de l’agitation qu’elle l’était devant l’activisme de Clément. De Venise, elle lui rappelle leurs premiers moments, elle sait tout ce qu’elle lui doit dans sa conscience d’elle-même, sa mise en beauté et son assurance toute neuve. Réinstallée à Paris, elle peut enfin lui écrire qu’elle est guérie. Philippe Besson signe un nouveau livre tout en finesse et intériorité. Proche de L’Arrière-saison (NB octobre 2002) par le thème, ce roman très intimiste accompagne le temps de “veuvage” nécessaire à un renouveau sentimental. Le style très fluide et la fin heureuse en font un très joli moment de lecture.
Se résoudre aux adieux
BESSON Philippe