En mai 1968, après plusieurs semaines d’une crise sans précédent, le général de Gaulle a fait un bref voyage à Baden, épisode demeuré mystérieux. Le journaliste Hervé Bentégeat tente, dans cet ouvrage de fiction, d’imaginer les pensées du chef de l’État au cours de ces événements. Il donne la parole à un vieil ami du Général qui aurait été son confident. Celui-ci sait tout de la jeunesse du grand homme, évoque les tragédies de sa carrière et de sa vie privée. Après les heures glorieuses, voici venu le temps du bilan. Poursuivi par les fantômes du passé, déconcerté par une crise qu’il ne comprend pas, le héros est fatigué… Hervé Bentégeat a écrit plusieurs romans (La transsibérienne, NB avril 2004). Ici il mélange fiction et histoire contemporaine, entreprise délicate… Il est bien documenté mais comment sonder les pensées profondes de ce personnage hors du commun ? L’auteur a dû beaucoup lire les Mémoires de Guerre et son style en reste imprégné. C’est la principale qualité d’un ouvrage dont la part imaginaire est peu convaincante.
La fuite à Baden
BENTÉGEAT Hervé