Robert Belleret entre au « ProgrĂšs de Lyon » en 1970 oĂč il est affectĂ© aux Faits divers. Il raconte sa vie quotidienne, la hiĂ©rarchie, lâhumiliation parfois dans un mĂ©tier difficile et ingrat, avec pour rĂ©compense la libertĂ© de traquer les nouvelles, grandes ou petites, qui feront palpiter les lecteurs. Lyon Ă lâĂ©poque, câest « Chicago-sur-RhĂŽne » ; Robert Belleret couvre les hold-up quotidiens, Ă©voque les parrains et les magouilles politiques, donnant au passage un petit coup de griffe Ă la bonne sociĂ©tĂ© lyonnaise « Feydeau et Balzac Ă la fois ». Sa carriĂšre prend une tournure plus intĂ©ressante. Il peut enfin approcher et interviewer des artistes, et les remettre Ă leur juste place dâĂȘtres humains !  Lâauteur sâest finalement bien amusĂ© dans son mĂ©tier, il en parle avec un humour dĂ©capant. Ses protagonistes ont la saveur de personnages de film. On croirait entendre LĂ©on Zitrone et Michel Audiard commenter avec verve les petits Ă©vĂ©nements dâune bonne ville de province pas si tranquille. MalgrĂ© cela, le livre, Ă l’image dâun fait divers, est superficiel et Ă©phĂ©mĂšre.
Faits divers
BELLERET Robert