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Dans un petit village d’Argentine, un jeune apiculteur vit avec son épouse, une femme-enfant. Lorsque celle-ci le quitte, il part, sac en bandoulière, et parcourt les terres et les mers, s’arrêtant au gré des rencontres, pour revenir enfin chez lui, tel le héros de l’Odyssée, vieilli, sage peut-être…
Les qualités littéraires d’Hector Tizón avaient été soulignées à propos de Deux étrangers sur la terre (N.B. août-sept. 2002). Ce récit empreint de mélancolie est d’une grande beauté, grâce à un langage plein de fraîcheur, de fantaisie, de poésie. Mille petits détails banals ou insolites en font le charme : « un banc peint en vert, un chien qui sommeille, des oiseaux qui se disputent une branche, des hommes vagabonds, agrippés à la terre, minuscules sous la lumière de la lune. » Le lecteur accompagne volontiers cet Ulysse dans son errance et l’auteur dans son regard plein de compassion sur l’infinie solitude de la condition humaine.