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Entre l’automne 2003 et l’été 2005, l’auteur, journaliste et écrivain polonais, rédige son « Journal » dans la solitude de la Carélie, région du nord-ouest de la Russie. Au bord du lac Oniégo, devant une des fenêtres de sa vieille isba, que réchauffe vaillamment un antique et monumental poêle, ce Descartes du Grand Nord se livre à cet exercice « d’autodiscipline et d’attention sans relâche pour rester soi-même » qu’exige un journal intime. Ses méditations à lui sont multiforme : rappels historiques, évocations colorées, voire truculentes, de la culture russe, réflexion critique courageuse sur les conflits politiques qui meurtrissent les hommes, paysages subtilement décrits d’une nature âpre et sauvage que l’auteur anime d’un souffle presque panthéiste – ou encore souvenirs de lectures puisées dans les littératures des quatre coins du monde. Ce récit, fascinant souvent, comporte une surabondance de figures supposées connues mais qu’un lecteur européen de l’Ouest peine à identifier.