La mort sur le vif

OTTEN Willem Jan

&

 

Curieux roman que cette fable dont le sujet trĂšs original se dilue dans un flou dĂ©cevant aprĂšs un dĂ©but allĂ©chant : le narrateur est une toile vierge achetĂ©e par un portraitiste Ă  la mode. Celui-ci la destine Ă  une oeuvre de qualitĂ©, diffĂ©rente de ses autres rĂ©alisations qui ont un but purement alimentaire. Du mur de l’atelier oĂč elle attend son heure de gloire, la toile observe
 Un riche amateur commande un jour un portrait posthume de son fils adoptif. HabituĂ© Ă  travailler d’aprĂšs nature pour “saisir le vif” de ses clients, le peintre hĂ©site, puis se lance
 Saisi d’horreur en apprenant la vĂ©ritĂ© malsaine qui lui a Ă©tĂ© cachĂ©e, il dĂ©truit son oeuvre. Le style est agrĂ©able mais qu’a voulu signifier l’auteur ? Toute fable suppose une morale, elle semble ici ĂȘtre mĂ©taphysique. La reprĂ©sentation de ce jeune garçon se veut-elle une allĂ©gorie, une rĂ©flexion sur l’art, le rĂ©alisme en peinture, la vĂ©ritĂ©, la vie, la mort ? HĂ©las ! Il manque Ă  ce rĂ©cit toute la force et la consistance qu’on pourrait attendre d’un thĂšme aussi ambitieux.