La sagesse libertine

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Ni philosophie ni débauche, le libertinage est d’abord sagesse. Une sagesse personnelle que l’auteur, un professeur de philo de trente-six ans enseignant dans un lycée de Savoie, pratique aujourd’hui, n’hésitant pas à se raconter en ouverture puis çà et là dans cette quasi-anthologie de la pensée et des auteurs libertins. Citant maints écrivains oubliés (Gassendi, Charron, Naudé, Viau, Bergerac, Dassoucy, La Mothe, etc.), leur consacrant de courtes notices biographiques, il remet en perspective la pensée libertine qui se développe à la fin du XVIe siècle. « Étymologiquement, libertinus désignait l’esclave libéré par son maître ». Un libertin est un affranchi, un esprit libre. Refusant les règles établies sans toutefois contester l’ordre social, les libertins jugés impies, débauchés et sceptiques par les pouvoirs religieux et politique, furent vivement combattus au début du XVIIe et suscitèrent en retour une contre-offensive intellectuelle de penseurs brillants, tels Pascal et Descartes. Trois cents ans plus tard, Girerd ressuscite, lui aussi brillamment, d’une plume précise, originale et nuancée, un mouvement de pensée oublié. Un essai passionnant pour “férus de philo” !