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Après la peinture, dans Passion animales (N.B. août-sept. 2006), des folies amoureuses de nos amies les bêtes, Frédéric Lewino étudie comment leurs relations avec la vie et la mort ressemblent étrangement à celles de l’homo sapiens. C’est à travers une multitude d’exemples allant des baleines et des éléphants jusqu’au plus petit des rongeurs qu’il décrit le comportement des animaux dans leur lutte pour la survie. On reste impressionné par la façon dont les insectes utilisent les armes que leur a apportées l’évolution et par leurs moeurs si proches de celles de l’homme. L’auteur a su éviter la froideur du traité d’éthologie du naturaliste Jean-Henri Fabre qu’il cite souvent. Il multiplie les historiettes saignantes, toujours étonnantes, dans un style plus léger, voire caustique, que dans son ouvrage précédent. Même si le sujet de l’essai est glaçant, on reste sous le charme de la richesse et de l’inventivité de la nature, et l’intérêt reste intact tout au long de la lecture.