Deux sociologues étudient les pratiques sexuelles des jeunes, notamment la première expérience sexuelle. Travail délicat, l’observation directe étant impossible et l’expression de l’intime extrêmement délicate à recueillir. Une enquête auprès d’étudiants révèle que l’entrée dans la sexualité adulte reste un moment émotionnellement fort pourvu qu’il y ait amour réciproque. Mais les récits n’expriment que partiellement les pratiques réelles. D’autres textes racontent des scénarios plus négatifs, le rapport sans amour, par conformité à la norme (un désastre !), par curiosité, ou celui extorqué qui s’apparente au viol. Les filles insistent davantage sur les sentiments.
L’ouvrage constate l’évolution des moeurs avec des relations sexuelles plus précoces qu’auparavant et l’importance du contexte familial (frein ou soutien). Malgré de longues considérations méthodologiques, l’enquête – et donc ses conclusions – n’est pas représentative car elle a porté seulement sur les élèves de troisième année en sociologie de l’université de Caen. Les commentaires des auteurs font double emploi avec les récits authentiques des sondés.