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Le climat d’angoisse et d’épouvante s’établit dès les premières pages et ne quitte plus le lecteur avant la fin du volume. Il est d’abord mis en place par un graphisme au réalisme sombre très encré, baigné dans des couleurs majoritairement glauques. Le récit, quant à lui, déroulé avec art par le conteur argentin Munoz, place les fondations d’une série originale qui s’annonce haletante. Qui sont ces enfants maintenus dans une sorte de manoir-hôpital ? De vrais monstres contaminés par un virus créé par les nazis ? Ou bien sont-ils l’objet d’expérimentations pratiquées par des médecins proches de la folie ? Et les monstres dévoreurs, d’où viennent-ils ? Sont-ils issus du bâtiment, ou le fruit de l’imagination cauchemardesque des enfants ? Autant, et même plus, de questions qui attendront impatiemment les tomes suivants pour y trouver réponse.