Dans cette société informatique, chacun sent que l’étau se resserre, jusqu’au jour où l’annonce du licenciement laisse les employés en plein désarroi. Il s’agit néanmoins de lutter avec l’espoir de se ménager la meilleure sortie possible. Pour le narrateur c’est presque un jeu, pour le moins cynique, un art que d’élaborer une stratégie et de manipuler son adversaire. Cette précarité de l’emploi va se répercuter sur toute sa vie affective. Incapable de construire une liaison stable, il consomme les femmes comme des jouets jusqu’au jour où la jalousie de l’une devient dangereuse. Déstabilisé par cet excès de sentiments, il va apprendre la fidélité… Ces allers et retours perpétuels, de l’entreprise à la vie sentimentale, rendent la lecture saccadée et décousue. Pourtant, l’auteur a su transcrire efficacement le quotidien du monde du travail entrecoupé d’une boulimie de plaisirs fugaces.
La réduction des affectifs
BARILLON Jean-Christophe