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Trente très courtes nouvelles. Des moments de la vie d’hommes et de femmes ni héros ni monstres… Les amants se séparent, mais se sont-ils jamais aimés ? Se revoir, se retrouver, qui sait ? L’amour est fragile, incertain, presque inexistant. Une femme se déclare « guérie » après dix-sept ans de psychanalyse mais ne s’en tiendra pas là… Le monde du travail est montré avec une ironie à la fois féroce et discrète. Pas de larmes, pas de tragédie. Sur le suicide d’un homme, le chagrin d’une mère dont la fille s’éloigne, l’auteure ne s’appesantit pas. Elle semble pourtant ressentir une certaine tendresse pour ses personnages, de la commisération plutôt pour leurs difficultés d’être. Les nouvelles se terminent souvent de façon abrupte, laissant deviner une issue pas toujours heureuse, soulignant l’incertitude du destin.
Procédant souvent par allusions, toujours d’une plume sans fard, Danièle Pétrès décrit les aspirations, les angoisses, les obsessions d’êtres souvent solitaires – ainsi que dans La Lecture (N.B. oct. 2005). Il faut un grand talent pour faire le tableau de cette modeste comédie humaine.