Constellation

Deux personnages principaux, Stein l’Allemand et Emmanuel T le Français, vont de réunions en réunions à travers l’Europe. Tantôt travaillant sur des projets à Bruxelles, tantôt parcourant une Allemagne toujours à la recherche de son destin, ils symbolisent les réflexions de l’auteur sur l’évolution européenne des vieilles nations, entre fédéralisme et supranationalité. Divers lobbies cherchent à dominer pour imposer leur vision. L’auteur critique le moloch technocratique de Bruxelles et le chauvinisme des Français, énonce une théorie curieuse sur l’influence des régions catholiques et protestantes. En parallèle, des liaisons sexuelles s’instaurent entre divers protagonistes, de façon parfois artificielle. Les récits alternés des divers personnages compliquent d’autant la lecture que les considérations géopolitiques multiples priment sur la description des personnages. Certaines évolutions politiques sont assez bien cernées mais l’ensemble est hétérogène, à la fois complexe et superficiel, souvent mal exprimé. L’auteur a voulu faire passer ses vues par le biais de ce premier roman ambitieux, hélas la mayonnaise ne prend pas. Un texte répétitif, sans épaisseur humaine ni valeur littéraire.