S’en aller sans retour

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Angélique, seize ans, supportant de plus en plus difficilement l’atmosphère familiale, mère dépressive et père absent, décide de s’en aller une fois pour toutes. Arrivée à Lyon, elle prévient sa meilleure amie, découvre la rue et commence le dur apprentissage de la survie : où dormir, comment manger, ne pas se faire dépouiller par les autres… Elle fait la connaissance d’une jeune SDF, Ludmilla, qui lui apprend à si bien se débrouiller dans cette nouvelle vie qu’il n’est plus possible d’envisager la sortie. L’humiliation de devoir mendier, de devenir méconnaissable, de n’être plus rien pour personne, sera pourtant plus forte que le besoin de liberté.

  Ce court roman, à la première personne, retrace sans complaisance la dure réalité de la vie dans la rue, avec les squats pouilleux et malodorants, les autres zonards sans pitié, l’impossibilité de garder une apparence correcte. Malgré l’amitié de Ludmilla, habituée à la rue dès son plus jeune âge, Angélique craque au bout de trois mois, ne supportant plus de devenir transparente pour ceux qu’elle a connus et revus. De quoi faire réfléchir.