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Dans un quartier anonyme oĂč il pleut souvent vit un homme gris. Les gens ne s’intĂ©ressent pas Ă lui, ne le voient pas : c’est personne, Monsieur Personne ! Il semble ne rien avoir Ă faire de ses journĂ©es. Il passe de longues heures devant la fenĂȘtre : les enfants ont peur de lui. Ils ignorent que Monsieur Personne a un secret. S’il mange seul, fait sa lessive et lave la vaisselle, la nuit venue, quand tous sont endormis, il « travaille » : il fabrique les Ă©toiles que lui commande la Nuit pour remplacer celles qui brillent moins… Le regard du lecteur devient plus contemplatif : c’est un travail d’artiste, l’artiste qu’est l’auteur, dans un style dĂ©coratif, poĂ©tique, rĂ©aliste… Le surrĂ©alisme de certaines pages, d’une grande beautĂ© plastique, permet de supporter les images de tristesse, le vide des regards, la solitude, la vieillesse de Monsieur Personne, fabricant d’ Ă©toiles qui ressemblent Ă des fleurs.