Fin de récré : pour une refondation de l’école

BRIGHELLI Jean-Paul

L’école publique française ne joue plus bien son rôle qui est d’instruire et de permettre l’ascension sociale. La faute en revient aux réformes d’inspiration égalitariste concoctées par des idéologues qui ont sapé l’autorité, aboli la sélection et négligé les savoirs fondamentaux. Les maîtres, passeurs de culture, doivent permettre à chacun de tirer parti de ses talents, de s’intégrer à la société et de penser par soi-même. Pour une refondation de l’école de la maternelle à l’université, il faut imaginer des programmes progressifs et chronologiques, renforcer le contrôle continu, adapter les parcours aux élèves disparates, mieux former les enseignants. Et redonner le plaisir d’étudier que seule permet la lecture cursive.

 

Jean-Paul Brighelli, professeur enthousiaste, auteur de trois ouvrages sur l’enseignement, dont Une école sous influence (NB mars 2007), reformule le même constat et fait des propositions pragmatiques. Souvent virulents, ses propos peuvent fâcher. Mais la conviction républicaine et humaniste, le bon sens de l’auteur, sa touche d’humour raillant la démission des parents et l’invasion de la société de consommation à l’école accrocheront les lecteurs inquiets de la crise du système éducatif.