Corniche Kennedy

KERANGAL Maylis de

À Marseille, c’est sous la corniche, leur repĂšre entre mer et asphalte, que la bande se retrouve. Filles et garçons venus des hauts de la ville passent ici un Ă©tĂ© sans autre perspective que d’ĂȘtre ensemble Ă  papoter ou Ă  flirter. Au bout de ses jumelles, chaque jour Ă  son poste, le commissaire chargĂ© de la sĂ©curitĂ© tente d’oublier ses propres soucis en suivant les Ă©volutions de ces petits frimeurs qui se dĂ©fient, se jetant dans la mer de tremplins toujours plus hauts, toujours plus dangereux.

 

Les phrases tĂ©lescopĂ©es, qui se gargarisent de mots, servent au plus prĂšs la frime et le badinage de ces gosses qui crĂąnent avec la mort, le bonheur tatouĂ© en travers du visage. Une Ă©criture excessivement travaillĂ©e, sans la sĂ©duction de Ni fleurs ni couronnes Suivi de Sous la cendre (NB juillet 2006). Un roman rĂ©aliste, proche du fait divers, qui peint avec justesse dĂ©fi Ă  l’autoritĂ© et jeunesse rebelle.