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Le verrou n’est pas tiré ce jour-là quand Clément rentre à la maison. Mais ce n’est pas sa mère, avocate très occupée, qui l’attend à l’intérieur : un forcené y est en train de souiller les murs de grafitis injurieux, lacère et déchiquette les meubles et même le parquet. Pris à parti, menacé à l’aide d’une agrafeuse, tabassé, mort de trouille, l’adolescent – il n’a pas encore quinze ans – entame un dialogue incohérent avec cet homme qui ne se maîtrise pas et se mutile lui-même avec la dite agrafeuse.
C’est la peur à l’état brut face à la folie du désespoir et de la misère dont Clément fait le récit. Les chapitres intercalaires, en italique, faits de bribes de conversation sur les risques du métier d’avocat, le souvenir d’un deuil, de petites phobies ou de réflexion sur un film de sabre chinois sont le vécu du garçon, la réserve que son inconscient lui fournit pour tenter de comprendre et continuer à vivre, en donnant un sens au traumatisme qu’il subit à travers cet acte de vengeance irraisonné. Trouvera-t-il vraiment l’oubli ? Un thriller noir qui secoue et tient en haleine.