La Langue perdue

PRESSBURGER Giorgio

Andreas a dix-huit ans et vit sans doute dans la Hongrie d’aprĂšs-guerre. Il trouve dans le thĂ©Ăątre et auprĂšs d’une comĂ©dienne une premiĂšre Ă©chappĂ©e Ă  la mesure de ses rĂȘves, suivie de son dĂ©part pĂ©rilleux vers l’Ouest et la libertĂ©. Commence alors un pĂ©riple italien, ponctuĂ© d’amours malheureuses, d’apprentissages difficiles. Il s’achemine vers son suicide, qu’il dĂ©crit en spectateur. Une derniĂšre partie met en scĂšne un vieil escroc qui le ramĂšne vers son pĂšre mort et sa « langue perdue », l’hĂ©breu, avant de mourir lui-mĂȘme. La sensibilitĂ© intense du hĂ©ros, ses dĂ©couvertes de la sensualitĂ©, ses exigences philosophiques composent un portrait romantique aux tonalitĂ©s Ă©tranges et profondes. Dans ses expĂ©riences excessives, Andreas interroge en vain la rĂ©alitĂ© du monde et de l’ĂȘtre. Au lecteur de dĂ©crypter les Ă©pisodes et leurs invraisemblances, de reconnaĂźtre les lieux : malgrĂ© ses dĂ©tails rĂ©alistes, le rĂ©cit, initiatique peut-ĂȘtre, reste souvent voilĂ©.