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Alain Morvan, recteur de l’académie de Lyon de 2002 à 2007, traite deux affaires hautement symboliques : Gollnisch (2004) et Al Kindi (2006). Farouchement laïque et républicain, il se bat pour une éthique professionnelle : être universitaire, c’est être par essence en résistance contre l’imposture et contre la négation de l’homme. Le négationnisme de Bruno Gollnisch, professeur japonisant à Lyon 3, vaudra à son recteur un procès largement médiatisé. Quant à l’ouverture de l’école islamiste intégriste Al Kindi, malgré un dossier d’hygiène et sécurité désastreux, elle lui coûta son poste en mars 2007.
À travers ce récit aux multiples rebondissements se dessine le portrait d’un homme libre, héraut de l’intérêt général, du service public, de l’impartialité, de la culture, comme socle républicain. Ces lignes édifiantes mettent en relief les compromissions du monde politique pour des honneurs très personnels au détriment de l’honneur. La rigueur que l’auteur met dans l’établissement des faits convaincra.