François meurt douloureusement dès les premières lignes de ce roman. Père de l’héroïne et de sept autres enfants, c’est un buveur impénitent, hâbleur, rebouteux à ses heures. Il bat sa femme avec ardeur devant les enfants terrorisés auxquels il s’en prend aussi parfois. Au fil des années, la mère finit par trouver une solution inattendue qui les met à l’abri du pochard. À la mort de celui-ci, le soulagement le dispute à la tristesse et son enterrement est prétexte à une certaine loufoquerie. Ce premier roman de Rosette, nourri d’un vécu personnel, reprend un sujet bien souvent traité. Elle le fait d’une plume allègre sans jamais verser dans le mélo. Et avec tendresse.
Le grand méchant père
ROSETTE