ĂmigrĂ© Ă Miami alors quâil Ă©tait enfant, Enrique, originaire de Cuba, nâavait jamais revu sa terre natale. Une lettre dâun demi-frĂšre mulĂątre lui annonce le dĂ©cĂšs accidentel et suspect de son pĂšre, un boxeur blanc quâil nâa jamais connu. Ce retour Ă ses racines noires le trouble, lui qui est blanc de peau⊠Il redĂ©couvre les quartiers chauds de Santiago et de La Havane oĂč, dans la foule bigarrĂ©e, au rythme des rumbas, les rumeurs vont bon train : il croise le vieux âNĂšgreâ Sixto qui lui raconte la pĂȘche au thon avec les Japonais, et surtout la jeune Zen Ă la peau couleur de lune, plus habile quâune Noire Ă tresser les cheveux⊠ Dans La dĂ©pression des Açores (NB dĂ©cembre 2001), Jean-Luc Marty manifestait son talent pour rendre une atmosphĂšre. MalgrĂ© un dĂ©but peu accrocheur, il excelle ici dans ce roman balancĂ© et colorĂ© sur Cuba, royaume de misĂšre, de dĂ©brouille, de sorcellerie, oĂč couvent les rivalitĂ©s entre Noirs, Blancs et MĂ©tis. Il plonge son lecteur dans des ruelles sordides et dans lâair visqueux des tropiques au son lancinant des congas et lui fait dĂ©couvrir un pays brĂ»lant et fascinant.
Rumba
MARTY Jean-Luc