Pensée magique

Augusten Burroughs, écrivain et journaliste, signe là son troisième roman. Il se met en scène dans une chronique urbaine très délurée. On le suit de ses premières frustrations d’enfant publivore, persuadé d’avoir été volé à la naissance, à la vie rangée qu’il mène désormais avec son compagnon. Le regard qu’il porte sur lui-même et son entourage est plein d’ironie, mais également de tendresse alors qu’il est abject à bien des égards. Son introspection ne cache rien de ses turpitudes. Les frasques sexuelles et les avis définitifs sur les bienfaits de la chimie industrielle choqueront certains, mais l’auteur a l’élégance de ne pas imposer ses vues et souvent d’en sourire. Certaines références nous échappent, la fin est un peu fade, mais ce roman sous forme de nouvelles parfois iconoclastes est drôle.