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Le conflit israélo-arabe, depuis la création de l’État d’Israël en 1948, résulte d’une incompréhension mutuelle, terreau de la haine entre deux peuples pourtant alliés objectifs puisque destinés à vivre ensemble. Le gouvernement israélien, par ses guerres de conquête, l’occupation des territoires alloués aux Palestiniens (Gaza, Cisjordanie, Jérusalem Est), l’implantation de colonies et, enfin, la construction d’un mur, évince, asphyxie et opprime les Arabes. Les nationalistes islamiques attisent la violence en encourageant les attentats-suicides et font le jeu de la droite israélienne qui brandit le prétexte de la sécurité de ses concitoyens face au terrorisme pour refuser de composer.
Cette autobiographie entraîne le lecteur au coeur du drame palestinien, à travers la vie d’une famille implantée sur ce territoire depuis treize siècles. Sari Nusseibeh, professeur de philosophie, président de l’université arabe de Jérusalem, humaniste partisan de deux États distincts démocratiques délimités par les frontières de 1967, cherche à faire prévaloir la non-violence et le réalisme. Tentatives ruinées par l’attitude souvent équivoque de l’OLP et l’intolérance des minorités extrémistes. Un livre dense, mais combien instructif pour qui cherche à comprendre ce conflit inextricable.