Dernières lueurs

MIRJOL Christina

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Dernières lueurs ou les treize dernières heures de la vie de Micheline, âgée, diabétique, ordinaire. Il y a dans le thème du roman de Chritina Mirjol (Suzanne ou le récit de la honte, N.B. oct. 2007) un pathos mélodramatique qui aurait pu être facile, racoleur et larmoyant. Et pourtant dès les premières pages, ce monologue obsédant chavire, entête. Construction ingénieuse et écriture insolite créent un suspense… attendrissant. Qui donne à chacune des minutes ultimes de cette vie une intensité inattendue. Cocasse ou bouleversante. L’héroïne a mille fois rêvé d’un voyage dans les glaces du Grand Nord. Pesé, enfin décidé, imminent, il est annulé… mais fantasmé, il est vécu. Intimement mixé à la réalité médicale cauchemardesque et fatale, à la présence familiale proche ou lointaine.

 

Le phrasé incantatoire, litanique, aux consonances redondantes, mêle projections oniriques, objections résignées ou plaintives, confusions, réminiscences et observations concrètes, voire philosophiques, dans une rumination captivante.