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Fabrice déménage : vingt-six pages désopilantes où l’avalanche de petits problèmes convertit l’affaire en une périlleuse retraite de Russie. Un an plus tard, il retrouve Cyril le canard, son vieil ami schizophrène, avec ses pratiques solitaires et sa scatologie.
L’auteur affirme que tout est vrai et il cite les noms, mais il adopte une représentation animalière qui permet un recul humoristique. Lui-même se croque délicieusement en petite bête aux yeux globuleux. Ce masque lui permet d’offrir aux regards sa vie intime.
Son blog lui facilite de nouvelles rencontres mais il est étrangement coincé, même au lit… Avec Lolita, délicieuse renarde, il aimerait bien conclure mais elle l’invite lestement à se satisfaire seul. Le trait est toujours rapide, les métaphores animalières bien senties. La vie quotidienne fait la trame d’un récit un peu décousu, plein de petits riens drôles ou tristes habilement lancés sur la page. C’est l’expressivisté et l’aisance du dessin qui donne à l’ensemble une certaine cohérence et qui permettent au lecteur de goûter ces planches sans trop de lassitude, s’il se limite à de petites doses.