Juin 1962 en AlgĂ©rie. Chacun fait mine de croire que les diffĂ©rentes communautĂ©s, la musulmane, la catholique et la juive cohabitent en harmonie. Ă Oran, le pĂšre de Momo ne cache pas sa condescendance vis-Ă -vis de ceux qu’on appelle les « indigĂšnes ». Le 1er juillet 1962 l’indĂ©pendance de l’AlgĂ©rie vient bouleverser la vie quotidienne de chacun, avec son cortĂšge de troubles. Momo se retrouve seul et il voudrait bien trouver de l’aide pour changer les couches de son petit frĂšre Alain ; il Ă©chappe in extremis Ă une raffle grĂące Ă Imran, le vieil arabe vendeur de lĂ©gumes. Dans son gourbi, les deux enfants sont accueillis par toute la famille et dĂ©couvrent une vie bien diffĂ©rente de celle des pieds noirs.
Bien Ă©crit, d’un style peut-ĂȘtre un peu surannĂ©, le rĂ©cit simple, spontanĂ©, parfois humoristique, rend bien les diffĂ©rentes ambiances : avant et aprĂšs la dĂ©claration d’indĂ©pendance. Les personnages sont attachants. Le passage constant du prĂ©sent au souvenir de Momo n’est pas difficile Ă suivre, mais peut-ĂȘtre le roman manque-t-il d’un peu d’action.
M-F.L.G. et M.T.