Anna la vilaine

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La lecture du conte terminée, la petite fille s’inquiète : est-elle aussi belle qu’un cygne ? Son miroir lui renvoie l’image d’un caneton. Alors elle va questionner tour à tour toute la maisonnée mais sa quête de vérité semble laisser sa famille indifférente. Sous son regard imaginatif, ses interlocuteurs, famille ou objet, prennent des formes diverses : Maman et son aspirateur deviennent un « fourmilier », Papa qui lézarde dans un hamac un « paresseux », le frère aîné la « girafe », le flexible qui ondule derrière le pare-douche un « cobra royal », et le rondouillard fasciné par le contenu du réfrigérateur l’« ours polaire ». Pour illustrer l’esprit inventif de l’enfant, l’auteur superpose, en transparence, d’un léger coup de pinceau sur le dessin pleine page aux couleurs ensoleillées, la silhouette de l’animal concerné. Ce traitement original aide à entrer dans cette recherche assez énigmatique, tout en laissant au lecteur la possibilité de s’approprier les différents personnages.