Les trois cousins, Aga Djan, le riche marchand de tapis, Alsabéri, l’imam, et Aga Shodja, le muezzin, vivent en harmonie avec leur famille dans une vaste maison séculaire adossée à la mosquée de la ville. La vie de cette famille, qui incarne les valeurs persanes, voit son cours se modifier lorsque Galgal, gendre d’Alsabéri, succède à l’imam à la mort de ce dernier. Il devient le bras droit de Khomeyni puis, en tant que juge de Dieu, introduit le nouveau régime au travers de procès illégaux suivis d’exécutions en série. Chaque membre de la maison choisit alors son camp entre le soutien au communisme, l’intégrisme de Khomeyni ou les valeurs occidentales du Shah, ce qui conduit peu à peu à l’explosion de la famille. À travers cette saga familiale, Kader Abdolah critique un islam intolérant, du règne du Shah à la guerre Iran-Irak. Après Cunéiforme : notes d’Aga Akbar (NB juin 2003), Kader Abdolah renouvelle cette critique en mélangeant la poésie à l’horreur de l’intégrisme et fait découvrir un Iran aux multiples facettes grâce à la diversité des personnages.
La maison de la mosquée
ABDOLAH Kader