Sonia a presque quatorze ans. Dans l’appartement niçois aux volets clos où elle vit avec sa grand-mère, une glorieuse rescapée de la révolution bolchevique, elle redoute plus que tout les moments où revient sur le tapis le récit de l’exécution sauvage des Romanov et du mystérieux sauvetage de la princesse Anastasia… Dans une langue familière, gouailleuse parfois, Sonia raconte tout à trac ses rêves, ses peurs, ses chagrins, sa vie confinée sous contrôle d’une aïeule fêlée qui roule exagérément les r et chronomètre ses sorties. Pour brosser les portraits contrastés de ses deux personnages, Véronique Olmi a trouvé le ton juste, le rythme enlevé et naturel de la vie prise sur le vif. Après les tourments de la jalousie de l’héroïne de Sa passion (N.B. fév. 2007), les confessions percutantes et douces-amères d’une adolescente pas comme les autres ! Une réussite.
La promenade des Russes
OLMI Véronique