Le fait du prince

NOTHOMB Amélie

Un matin, Baptiste Bordave, obscur employĂ© de bureau, ouvre Ă  un inconnu qui lui demande d’utiliser son tĂ©lĂ©phone car sa Jaguar est en panne
 Mais l’individu meurt avant d’avoir parlĂ© Ă  son correspondant. Bordave dĂ©cide alors bizarrement d’endosser l’identitĂ© de son visiteur et de devenir Olaf Sildur
 « Il faut glisser des fictions dans la vie. Comme les enfants. Cela donne des consĂ©quences intĂ©ressantes », dit-il. C’est Ă  ce jeu que se livre AmĂ©lie Nothomb dans cette parodie loufoque, alerte, du roman d’espionnage oĂč un fantastique bon enfant, parfois drĂŽle, affleure au fil des pages. Dans ce rĂ©cit facile oĂč « les mensonges ont de curieux pouvoirs : celui qui les a inventĂ©s leur obĂ©it », on pourrait voir une dĂ©finition du processus de crĂ©ation, selon AmĂ©lie Nothomb. Cette obĂ©issance devient libertĂ© romanesque – ce fait du prince