Aucun romantisme dans la vie professionnelle et sentimentale de Jean-Luc Talbot : contrôleur des impôts, il partage avec résignation la vie de Corinne, rencontrée dans une laverie. Son existence bascule le jour où il se rend, sur dénonciation, au château de Grénant, forteresse médiévale qui abriterait les activités louches d’une société d’insecticides bio. Le banal contrôle fiscal tourne vite au traquenard : Jean-Luc serait Guillaume d’Arboud, venu réparer un outrage commis au XVe siècle envers sa maîtresse Isabeau, châtelaine de la demeure…
Après le ton intime du Père adopté (NB juin 2007), l’auteur renoue avec des thèmes qui lui sont chers : l’imaginaire, l’irrationnel, la puissance de l’esprit et la communication avec l’au-delà. Il mène son récit avec éclat, humour et jubilation, avec un art des formules que lui permet son talent d’écriture. Si l’histoire ne convainc pas, on la lit avec plaisir, admiratif de la verve persuasive de l’auteur et de son imagination débordante.